Afin d'explorer ensemble ces questions, le CIRED a organisé un colloque le jeudi 20 mars 2014 à l'auditorium du CNRS. Cet événement a été produit dans le cadre du projet de recherche européen R&Dialogue, en association avec le laboratoire PACTE (U. Grenoble-CNRS) et avec le soutien de l'INSHS et de l'INSIS du CNRS. Ce document constitue les actes de cette journée. Son sommaire reprend le déroulé des exposés. Il est organisé en cinq parties correspondant aux sessions :
« L’efficacité des consommations dans le bâtiment : entre innovations financières, inerties des systèmes et organisation des filières. » Session présidée par Isabelle Vincent (Ademe).
« Transports entre mobilité subie et mobilité choisie : des prix de l’immobilier et de l’énergie aux politiques d’infrastructure. » Session présidée par Jean Laterrasse (LMVT, ENPC).
« Le territoire, nouvel acteur de la maîtrise de l’énergie et de la transition. » Session présidée par Dominique Finon (Cired).
« La vulnérabilité énergétique face au coût de la transition énergétique. » Session présidée par Stéphane Mialot (Médiateur national de l'Énergie).
« Transition énergétique, quels nouveaux atouts économiques pour sortir de la crise du régime de croissance. » Table ronde présidée par Géraud Guibert (La Fabrique écologique).
Cette journée, et en particulier la table ronde finale, achève un cycle de trois journées de dialogue CNRS sur la transition énergétique. Nous remercions les membres du Cired pour leurs contributions à la réussite de ces journées. À chaque fois, l'implication de toute l'équipe, autant doctorants, ingénieurs, techniciens, administratifs que chercheurs, a été aussi essentielle qu'efficace. Nous sommes enfin particulièrement reconnaissants du soutien de nos partenaires institutionnels et de l'engagement des intervenants et présidents de session, sans qui ce cycle de dialogue Science-Société n'aurait pas été possible. Merci.
Invitation au débat
Contrairement aux options d’offre d’énergie, la nécessité d’une forte réduction des demandes énergétique est peu controversée. Mais ce consensus apparent pourrait masquer un manque de perception de l’ampleur des ruptures à opérer par rapport aux tendances en cours pour atteindre une diminution par quatre des émissions de gaz à effet de serre et 2050. Les obstacles à de telles ruptures sont très hétérogènes, volatilité des prix de l’énergie, filières de rénovation thermique fragmentées, déficits de compétences, manque de rentabilité, limites des incitations financière, choix de lieux de vie, ‘désirs’ de mobilité, difficultés des politiques d’infrastructures, etc...
Il convient d’avoir une vision d’ensemble des moyens de lever ces obstacles et des potentiels d’activité économique qu’ils recèlent, y compris ceux qui s’appuient sur la dynamique émergente de territorialisation de l’énergie. Il convient aussi de lever les malentendus autour de la notion de sobriété énergétique dans un contexte où une partie croissante de la population se situe en-dessous ou juste en dessus du seuil de pauvreté. Comment en particulier résoudre la contradiction entre une nécessaire vérité des prix et la revendication de maintien de bas prix de l’énergie pour ne pas heurter des populations piégées par des choix passés difficilement réversibles?
Les sessions
L’efficacité des consommations dans le bâtiment : entre innovations financières, inerties des systèmes, et organisation des filières
Transports entre mobilité subie et mobilité choisie : des prix de l’immobilier et de l’énergie aux politiques d’infrastructure
Le territoire, nouvel acteur de la maîtrise de l’énergie et de la transition
La vulnérabilité énergétique face au coût de la transition énergétique
Transition énergétique, quels nouveaux atouts pour la France 2025 ?
La première Journée « Transition énergétique, projets de société et tensions du présent » a eu lieu le 21 juin 2013. Elle a porté sur les conditions institutionnelles et les effets macroéconomiques de différentes voies de transition énergétique. Celles-ci combinent développement de technologies bas carbone décentralisées et centralisées, changement de comportements de consommation et de technologies d'usages, procédés industriels économes en énergie. Mais ces différentes voies laissent des places très diverses au marché et aux politiques publiques, notamment pour organiser de nouvelles articulations entre technologies centralisées et décentralisées. Les actes et les présentations sont disponibles en ligne.
La seconde Journée « Transition énergétique, projets de société et tensions du présent » a eu lieu le 22 octobre 2013. Elle a repris les bases scientifiques des controverses techniques et économiques sur le nucléaire, les énergies fossiles, les renouvellables , pour examiner les possibilités d'accords mobilisateurs malgré les divergences de point de vue. Les présentations sont disponibles en ligne sur lesite de la conférence.
Rencontres organisée par
Le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement